Pour reprendre ou pour vendre une pharmacie, nous nous intéressons naturellement à la lecture des comptes annuels (que l’on appelle assez improprement bilans en incluant en particulier les comptes de résultats). Ce n’est évidemment pas les seuls documents comptables qu’il convient d’observer mais se familiariser avec la lecture de ceux-ci est tout à fait nécessaire pour prendre les bonnes décisions, notamment si vous souhaitez reprendre une officine. Dans ce sujet, penchons-nous sur le bilan comptable et ses parties intitulées ACTIF et PASSIF.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un bilan comptable de pharmacie ?
Un bilan comptable est par définition un document de synthèse d’un exercice d’activité donné. En pratique, comme pour l’ensemble des entreprises tenant une comptabilité, une pharmacie a un exercice ouvert et clôturé tous les ans, à une date qui peut varier selon le premier exercice réalisé. Le bilan, ou état de synthèse de l’officine, est un document récapitulant le patrimoine valorisé de l’entreprise. On parle ici d’actif et de passif. En tant que photographie à l’instant t de l’entreprise, le bilan comptable permet de récapituler l’ensemble des immobilisations, des dettes et de la trésorerie de l’établissement. On note ainsi qu’un bilan comptable (qui ne reprend pas le compte de résultat) est composé :
- D’actifs, que l’on considère comme les « emplois » où l’on observe principalement les immobilisations corporelles,incorporelles et financières ;
- De Passifs qui sont aussi en gestion des « ressources » et « ressources permanentes » pour le fonctionnement de l’officine comme les capitaux, comptes courants et dettes à longs termes et même les facilités de caisse.
Pour faire un peu de comptabilité, et si l’on se réfère au Plan comptable Général, les comptes observables dans un bilan d’activité sont ceux allant de la classe 1 à la classe 5. On retrouve donc bien les acquisitions, les amortissements, la trésorerie (disponibilités), les dettes à l’égard des tiers. Les autres classes (6 et 7) relèvent du compte de résultat d’exploitation.
Les points chauds à étudier lors de la lecture d’un bilan comptable
Pour pouvoir lire correctement un bilan de pharmacie (ou de toute autre entreprise d’ailleurs), il convient de s’armer d’indicateurs clefs qu’il faut pouvoir comprendre afin d’estimer une valeur patrimoniale. Les ratios financiers sont essentiels à étudier pour prendre ici les décisions qui s’imposent et observer ce qui pourrait être améliorer sur la situation patrimoniale et financière de l’officine.
L’équilibre financier d’un bilan comptable
Dans un premier temps, il convient de vérifier l’équilibre financier du bilan comptable. En pratique, cela signifie que chaque emploi (élément d’actif) doit avoir son mode de financement en contrepartie (élément du passif). Les actifs immobilisés doivent ici être financés par les ressources sur le long terme ou ressources permanentes. Pour exemple, un immeuble acheté pour votre officine sera financé par des emprunts sur le long terme. Sur la partie basse du bila, les stocks sont eux financés par de la disponibilité à court terme (moins d’un an en général).
Le fonds de roulement : Le b.a.-ba
Suite à la vérification de l’équilibre financier du bilan de l’officine, il convient d’étudier le fonds de roulement. Celui-ci correspond à l’excédent de capitaux sur sur les emplois durables. En d’autres termes, la partie haute du bilan correspondant aux immobilisations doit être entièrement financée par le passif (et plus d’ailleurs) afin d’assurer la pérennité de l’entreprise.
Le BFR, le nerf de la guerre de la réussite de l’exploitation
Par le bilan, il est assez facile de pouvoir déterminer ce que l’on appelle le Besoin en fonds de roulement. Il s’agit d’une notion attachée à la trésorerie puisque sa détermination mathématique se fait de cette manière :
BFR = Stock moyen HT + Encours moyens des créances Clients TTC – encours moyens dettes fournisseurs TTC
et par la lecture du bilan ainsi :
Besoin en Fonds de Roulement = Emplois d’exploitation – Ressources d’exploitations
Plus le besoin en fonds de roulement augmente, plus la pharmacie a besoin de trésorerie pour faire fonctionner son activité. Des mécanismes naissent naturellement du fait d’une augmentation des stocks de médicaments (qu’il faut financer) ou de l’augmentation pure et simple du chiffre d’affaires. Si vous faites plus de chiffre d’affaires, vous avez besoin d’acheter plus de marchandises avant de les revendre, plus tard, créant de facto un besoin.
L’analyse de la trésorerie nette par le bilan
Si vous avez analysé à la fois le fonds de roulement et le Besoin en fonds de roulement, il est très simple de conforter ce dernier ratio financier qu’est la trésorerie nette. Il s’agit de faire une simple soustraction en guise de calcul :
Trésorerie nette = Fonds de Roulement – Besoin en fonds de roulement
Théoriquement, vous devez retrouver ainsi le montant précisé dans les disponibilités restantes de votre bilan comptable.
Bien entendu, ces ratios financiers doivent être complétés avec d’autres analyses (comme l’intensité capitalistique, le ratio de vétusté, etc.) et nous vous prions de venir vers nous pour tout complément d’information lors de la lecture des bilans que nous sommes susceptibles de vous présenter.